GRAND FERRAND
LE GRAND FERRAND DEVOLUY
14 juillet 2014
Pas de panique, nous avons l'après-midi pour tout préparer ! C'est décidé, nous partons vers 17 h pour Lus La Croix Haute, au programme : Le Grand Ferrand demain. A l'heure dite, Denis et Corinne arrivent. Nous chargeons tout dans le fourgon de Denis. Et oui, nous allons inaugurer notre jolie tente 2'.
Trois heures de route et nous voilà installés sur le parking "Après les Granges des Forêts". Fait pas chaud ici. Vite, enfilons chaussettes et pantalon. Corinne s'enveloppe dans une superbe couverture en polaire. Un apéro puis un bon repas vont nous réchauffer. Vaisselle au sopalin puis Denis range soigneusement son camion. Allez, au lit, demain il faut décoller de bonne heure, la balade est longue.
6 h : debout. La pluie s'interrompt gentiment le temps du petit déjeuner. Avant le départ, nouveau rangement du camion par Denis. Nous sommes résolument optimistes et bientôt nous voilà partis à travers bois.
Nous remontons le ravin du Fleynard, un canyon à droite, un canyon à gauche. Joli ! Nous arrivons à la cabane du même nom. Fini les bois, nous sommes maintenant dans les alpages. Au-dessus de la bergerie, un sentier raide et glissant nous fait gagner rapidement de l'altitude même si nous progressons difficilement : deux pas en avant, un pas en arrière dans la boue.
Tiens, la brume nous tombe dessus. La brume ou un crachin breton ? Nous sommes vite trempés. Sortons les vestes. Les pantalons étanches ? Pas la peine, les pantalons de rando sont déjà couverts de boue jusqu'aux genoux ! Enfin nous arrivons au lac du Lauzon qu'on aperçoit deux secondes à travers la brume. Les nuages se déchirent. Là-haut, le col du Charnier.
Allez, on y va. La montée avalée, nous traversons le clos Rognon, belle traversée à plat. Mais bien sûr, ça ne saurait durer et nous attaquons la montée du Vallon Froid. Petite pause le temps d'avaler un croque-monsieur préparé par Corinne. Puis un sentier raide dans les éboulis nous mène jusqu'à une cheminée que nous escaladons. Le rythme ralentit.
Mais où est le sommet ? Là ? Au-dessus ? Seuls les nuages le savent. Encore quelques pas d'escalade. Au passage, nous admirons quelques trous : la montagne est un vrai gruyère.
Enfin nous nous hissons sur un replat, une pancarte Grand Ferrand, 2755 m.
Un petit abri-bivouac nous accueille pour un pique-nique bien mérité. La brume laisse soudain apercevoir un petit coin de paysage. Jean-Marc se précipite pour une photo : trop tard … Non, non, pas de sieste, la redescente nous attend, désescalade des rochers, passage près du puits vertigineux, cheminée
. Enfin, nous arrivons sur l'éboulis où nous nous laissons glisser. Aïe, mes genoux. Nous retrouvons le col du Charnier à 2103 m, puis le lac du Lauzon. Et si nous faisions une boucle, histoire de ne pas reprendre le sentier savonnette par lequel nous sommes montés.
Le GR 93 nous mène au col des Aurias puis au col de la Croix (1497 m). Mais pourquoi Corinne marche-t-elle si bizarrement ? La semelle d'une de ses chaussures demande son indépendance ! Un peu d'élastoplast, et le tour est joué, nous pouvons continuer. Le sentier zigzague dans les alpages. Et si nous coupions ? Mais l'herbe mouillée, ça glisse, et me voilà, les quatre fers en l'air dans la pente. Je me relève aussi sec. Ouf, personne n'a rien vu ! Le chemin devient piste.
Mais notre rafistolage de chaussure n'a qu'un temps et nous partons à la recherche d'un bout de ficelle pour permettre à Corinne de ne pas finir pied nu. Ah, un voilà un. Encore une longue descente avant d'arriver au parking (1226 m) où nous ne sommes pas mécontents d'arriver vers 18 h 30. Belle balade, 14 km 500, 1591 m de dénivelé positif.
Bravo Jean-Marc, je suis fière de toi ! Qu'elle est bonne la bière que nous sort Denis ! Nous grignotons tout ce qui nous tombe sous la main. Le propriétaire range une dernière fois son camion.
Sommes-nous si bord.... euh pardon, désordonnés ou serait-il un peu maniaque ? Il ne reste plus qu'à rentrer. Corinne verra-t-elle le feu d'artifice ce soir ? Euh, non, je ne crois pas !
Cat.
