BRIANCON-NICE JOUR - 10

BRIANCON-NICE PAR LE GR5

de Roya à Longon

Dénivelé positif cumulé : + 1253 m

Dénivelé négatif cumulé : - 910 m

Distance :19.860 km

Lundi 14 septembre

Ouf, il a cessé de pleuvoir. Nous descendons jusqu'au torrent, traversons une passerelle, puis une autre. Le sentier remonte, une cascade se fait admirer, nous passons de nouveau sur un petit pont de bois. Nous arrivons vers une cabane de berger et continuons l'ascension jusqu'à un premier plateau. Bien humide, le coin ! Il y a de l'eau partout. On croirait les "pozzines" en Corse. Une planche, ou plutôt un morceau de bois est censé nous aider à traverser un ruisseau qui nous semble très profond. Nous préférons contourner la zone en faisant un large détour et en regardant bien où nous mettons les pieds. Un peu spongieux, le terrain.

Enfin nous rejoignons le GR, au sec. Nous en profitons pour reprendre des forces. Les deux jeunes, partis après nous, nous doublent. Le paysage se fait très minéral. Nous continuons par un sentier très raide, entrecoupé de plateaux, interminable. Cela fait déjà 4 h que nous sommes partis, lorsque nous atteignons le col. Les jeunes sont là, à l'abri d'un rocher, pour déjeuner. Il fait froid, les nuages nous cachent le soleil et le vent nous incite à continuer.

Mais la montée n'est pas terminée, le chemin continue jusqu'à un sommet. Encore un petit effort… avant de redescendre par un sentier raide et pierreux. Enfin le relief s'adoucit, remonte légèrement. Nous cherchons un endroit sans vent pour manger. A l'abri de cette crête, peut-être ? Pas vraiment !

Aussi, ne traînons-nous pas. Le chemin se fait vallonné, puis descend et descend encore. Nous voici au col de Molines, au dessus de Beuil. Nous apercevons Valberg. Mais il nous faut traverser un torrent, qui gonflé par les pluies récentes, n'a rien d'engageant. Nous retrouvons Alain, qui, hésite, se lance et… se mouille les pieds. Bon prince, il nous aide à placer de grosses pierres dans l'eau pour faciliter notre passage.

Commence alors la très longue remontée jusqu'aux portes de Longon. Mais le refuge est encore loin, il nous faut traverser un vaste plateau bordé d'une forêt d'épicéas. Nous passons au milieu d'un troupeau de vaches, un patou vient à notre rencontre, amical celui-là. Enfin nous arrivons à la vacherie de Longon, rustique, mais où l'accueil est sympathique.

Un escalier, ou plutôt une échelle nous permet de grimper dans notre dortoir, où les couchettes sont bien séparées, deux par deux. Nous avons donc notre coin à nous. De l'autre côté, les deux jeunes. En bas, deux suisses allemandes d'une part, de l'autre Alain et un "moi, je fais 40 km par jour". Après une douche (pas très chaude), une bière, nous nous régalons à regarder les moutons, les vaches, les chèvres qui rentrent au bercail. Chacun semble savoir où il soit se ranger… Les poules picorent autour des tables, un âne s'amuse à braire pour effrayer un chien. L'heure du repas arrive, de la "soca", spécialité niçoise à base de farine de pois chiche et un verre de rosé nous sont offerts en guise d'apéritif. Le dîner, composé de produits de la ferme, est excellent.

Mais l'étape a été longue, nos yeux se ferment. Allez, au lit. Mais je fais la grimace sous les couvertures qui grattent.

A suivre....