LES GRES D ANNOT
LES GRES D'ANNOT
14 OCTOBRE2018
Le lendemain, après un rapide petit déjeuner, nous reprenons la route pour Annot. A partir du parking, nous prenons le tracé à l’envers. Bonne idée car la randonnée prévue est très prisée et nous avons vu moult randonneurs prendre le chemin des grès. La montée par le tracé rouge est tranquille. Nous suivons un chemin de croix dont les céramiques auraient été faites par Claude Renoir, le fils d’Auguste Renoir.
Nous passons par les "Espaluns" traduction : "C’est pas loin". Nous sommes dans une superbe châtaigneraie, où des troncs de châtaigniers centenaires se prennent pour une vis sans fin. Sous les rochers, des murets forment des abris. Le long du sentier, des bornes explicatives. Mais rien en clair, seulement des QR codes. Super !
Nous traversons les Garambus, les Portettes. Nous commençons à rencontrer du monde. Nous ignorons le belvédère et gagnons la Chambre du Roi en passant par une vire large mais vertigineuse. Là, il y a foule. Une entrée assez basse donne accès à plusieurs petites salles. Nous nous glissons dans une fissure puis un passage étroit laisse voir le jour de l’autre côté. Demi-tour, nous laissons la place… De part et d’autre du chemin nous découvrons d’immenses failles que nous nous amusons à traverser.
Deux options s’offrent à nous : repasser par le belvédère ou redescendre directement sur Annot. Nous choisissons la version courte : le Jardin du Roi, trouvons une sente qui nous éloigne du tracé et nous installons pour déjeuner. Nous reprenons le tracé bleu, arrivons aux Auches puis à la gare d’Annot où nous avons le plaisir d’admirer le petit train des Pignes et sa locomotive à vapeur. Mimi demande si nous pouvons la visiter. Mais ce n’est pas le bon moment, des manœuvres doivent être effectuées. Tant pis… Nous errons un peu dans le village avant de retrouver le parking où nous attendent sagement nos fourgons.
Direction Baudinard où nous voulons voir le barrage vidé, ce qui n’arrive que tous les 10 ans. C’est à la fois grandiose et désolant. Une impression de fin du monde… Toute couleur a disparu, tout est blanchâtre. Des restes de murs, des moignons de troncs, voilà le décor. Nous marchons sur un sol mou, couvert d’herbes ressemblant à de la paille d’une teinte crème. Au fond, le Verdon continue son chemin. Des baumes sont apparues, vestiges de ce que devait être le paysage avant. Et pourtant, à mes pieds, une petite pousse verte. La vie reprend le dessus... pour peu de temps. Bientôt, le barrage sera de nouveau rempli et l’admirerons en oubliant le reste. Mais l’heure tourne, il nous faut rentrer, il y en a qui travaillent demain !
Cat.