VOLCAN DE LA FOURNAISE
Dimanche 28 septembre
Après le petit-déjeuner, nous rangeons nos affaires dans la voiture et prenons congé de nos hôtesses. Nous ne sommes pas pressés, nous avons rendez-vous à Manapany à 17 h. Nous reprenons la route de Cilaos, direction St Louis, encore plus impressionnante à la descente : 2 voies, virage, 1 voie, tunnel, 2voies, virage... Stop, un point de vue sur la rivière de Cilaos. Stop, que vend cette dame ? Hum, des ananas, de petites bananes, des papayes. Nous faisons le plein de fruits. Arrivons à St Louis, passons St Pierre, allons jusqu'à Grande Anse. C'est dimanche, les familles réunionnaises sont installées sur la plage, sous les arbres avec leurs marmites d'où sort une délicieuse odeur. Nous prenons place sur la terrasse d'un petit snack. Deux sandwichs bouchons et deux dodos s'il vous plaît. Nous jouons les habitués... Une petite balade sur la plage pour digérer, mais pas question de se faire croquer par les requins ! Seul, là-bas, un petit bassin protégé par de grosses pierres, permet la baignade. Nous reprenons notre voiture, dépassons Manapany, poursuivons jusqu'au Puits des Français et Cap Méchant. Il porte bien son nom, celui-là ! Nous longeons à pieds les falaises. Des vagues énormes se fracassent sur les rochers noirs. Un trou dans la lave, l'eau s'y engouffre et ressort en un formidable geyser. C'est superbe. Des milliers de photos sont prises pour saisir la bonne vague, le bon moment... Que de tri en perspective ! Tiens, une figure connue : notre voisin d'avion ! Nous échangeons deux mots. La Réunion, c'est petit ! De retour à la voiture, nous allons jusqu'au Puits des Anglais. Magnifique la côte, mais peut-être un peu moins grandiose. Allez, il est temps de retourner à Manapany Les Bains et de prendre possession de notre appartement. Un enchantement ! Les volets s'ouvrent sur une petite terrasse au-dessus de la mer, au milieu des bananiers et autres merveilles dont j'ignore le nom. Du jardin, nous avons un accès direct à la piscine naturelle juste à nos pieds. La mer se fait rouge, le coucher du soleil nous souhaite la bienvenue. Mais, qu'allons-nous faire demain ? Nous regardons la météo. Pourquoi pas le volcan ? Vite au lit, nous nous endormons, bercés par le bruit des vagues.
Lundi 29 septembre
3 h du mat :
"Tu dors ?"
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"Non, et toi, tu dors ?"
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"On se lève ?"
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"D'accord"
Pour le volcan, il faut partir tôt, avant que la brume envahisse les lieux. Direction St Pierre, Le Tampon, Bourg-Murat, puis une route à droite qui grimpe, grimpe vers le volcan, devient piste, longue, longue jusqu'au Pas de Bellecombe. Vite, garons la voiture, le soleil se lève. Un peu paresseux d'ailleurs ce soleil car on attend, appareil photo braqué sur l'horizon. A moins que la terre ne tourne pas assez vite... Et soudain, dans une apothéose de couleurs, sa Seigneurie nous illumine. Bien. Et le volcan alors ? Il faut y aller ! Une belle descente d'une centaine de mètres de dénivelé (des marches, toujours des marches) et nous prenons pied sur un immense plateau volcanique. Devant nous, le petit cratère Formica Léo, orangé au milieu des coulées noires. Nous avançons, pratiquement à plat, jusqu'à la chapelle Rosemont. De curieuses sculptures s'offrent à nous : lave cordée, tunnels, formes insolites des coulées solidifiées. Un panneau : cratère Rivals, 1 h 30, cratère Dolomieu, 2 h 15. C'est bien sûr ce dernier qui nous intéresse. Nous nous élevons doucement puis partons pour une grande traversée. Nous pensions monter direct à l'assaut du sommet, et bien non, le balisage nous fait contourner le cratère. Enfin, nous y voilà. Attention, ne pas s'approcher trop près du bord, la lave craquelée ne demande qu'à partir au fond... En 2010, le cratère s'est effondré de 350 m. Son diamètre ? 1 km. Nous apercevons quelques fumerolles. Nous grignotons un morceau en admirant les contrastes de couleurs de la roche. Allez, demi-tour. Tiens, nous montions pour arriver ici, nous avons la même sensation pour le retour... Nous ne sommes pas seuls : on nous croise, on nous double. Nous suivons notre bonhomme de chemin et nous voilà au pied de l'escalier qui doit nous ramener au pas de Bellecombe. Du haut en bas, des cris, des rires : une sortie scolaire. Une centaine de gamins descendent pique-niquer sur Formica Léo. Nous laissons passer le rush avant de nous lancer dans la grimpette. Nous avalons vite fait un petit en-cas et reprenons la route. Nous admirons le paysage lunaire de la Plaine des Sables que nous avions traversé de nuit, ce matin. A Bourg-Murat, nous visitons le musée du volcan : projection en 4 D déconseillé aux cardiaques (attention Jean-Marc), les fauteuils bougent, de l'air chaud, des gouttelettes d'eau nous arrivent en plein visage. Un autre film retrace l'apparition des planètes, des maquettes nous expliquent les différentes sortes de volcans ainsi que la formation de l’Île. Nous mettons un certain temps à revenir à Manapany : pas facile la circulation à La Réunion, le soir.
Cat.
