AVEN DES VENTS D' ANGES
VDA
Samedi 2 mai
Les équipes ont changé. 1ère équipe, départ 9 h 30 : René, Charlotte, Marco, Valérie, Jean-Claude, Patou, Christophe H. et Edouard. 2ème équipe, départ 10 h : Michel qui nous a rejoint, Alex, Jo, Isabelle, Didou, Christophe G., Jean-Marc et moi. Les premiers sont partis, nous nous équipons, descendons dans le vallon, remontons en face et c'est là ! Nous complétons la fiche de Jean-Marc. Tiens, l'entrée a été agrandie suite à un exercice secours. Nous nous glissons entre les blocs. Nous arrivons à un passage équipé d'une corde. Mais que font là Jean-Claude et Patou ?
Ils ont fait demi-tour, Jean-Claude ne se sentant pas bien. Le sentier pentu d'accès à la grotte, gravi un peu vite lui a coupé les jambes. Nous les laissons sortir et continuons. Encore un ressaut. Soudain Isabelle glisse et se coince le pied dans une faille. A l'aide, Jean-Marc ! Celui-ci la retient, tandis que Michel vole à son secours. Ouf, plus de peur que de mal. Nous arrivons à la superbe salle chaotique du CPE (coefficient pondérateur d'émotions). Michel explique : "lorsque nous avons fait la première, étant le plus mince, j'ai été le seul à pouvoir passer. En découvrant cette salle immense, dans l'euphorie, je lui ai attribué des dimensions beaucoup plus importantes qu'en réalité. D'où le "C.P.E." Au passage, nous admirons, en hauteur, le curieux gour tronqué.
Nous crapahutons entre les blocs gigantesques, continuons à descendre dans le fossile et nous voici dans le méandre et l'actif. De passages étroits en ressauts, de petits puits en désescalades, nous progressons en essayant d'éviter l'eau. Une main courante nous amène à une lucarne où nous repassons dans le fossile. De nouveau l'actif et le passage obligé dans les "bains douches" qui nous rafraîchissent malgré nous.
Encore un ressaut et nous voici dans la galerie concrétionnée. Une magnifique coulée blanche nous accueille, se détachant sur un fond marron. Michel nous demande de compter les spits qu'ils avaient plantés pour explorer au-delà : bravo les gars, ils sont pratiquement invisibles ! Nous laissons le matériel car "à partir de là, plus de corde", nous dit Michel. Nous suivons les balisages avec précaution. A chaque pas, des merveilles s'offrent à nos yeux ravis.
Heureusement que notre guide est là : nous allions passer devant les baguettes de gours sans les voir : des fils de bactéries concrétionnés. Hors balisage, Michel nous entraîne vers le "cimetière des aragonites". Magique ! Enfin nous arrivons à la salle de sable où nous retrouvons la première équipe. René et Charlotte sont allés se balader dans la salle des "Tuniques Bleues" en cherchant d'hypothétiques concrétions bleutées. Michel rigole : "Nous avons donné ce nom à cette salle, car lorsque nous l'avons découverte, nous étions en combis bleues !"
Nous déballons notre déjeuner. Grande discussion autour du repas : les vieux (euh, pardon, les anciens) pensent remonter, les jeunes veulent descendre jusqu'à la rivière. Michel ne se fait pas prier pour les accompagner ! Et c'est parti ! René, Charlotte, Didou, Jean-Marc et moi faisons demi-tour. Marco et Valérie sont déjà sur le chemin du retour, Alex et Jo, Isabelle, Edouard, les deux Christophe et Michel plongent dans les blocs, en attendant de plonger dans la rivière... (-344 m). René et Charlotte n'ont pas eu la chance d'avoir Michel avec eux lors de la descente. Aussi leur montrons-nous avec fierté les baguettes de gours, le cimetière des aragonites. La remontée se fait sans encombre (merci les balisages). Nous ne pouvons résister à prendre encore quelques photos.
La jolie "danseuse" évolue avec grâce devant nos appareils. Et nous voilà dehors. L'air a cette senteur unique que l'on retrouve à chaque fois que nous sortons d'un trou. Nous regagnons les camions, nous changeons, sirotons une bonne bière. René et Charlotte rentrent gîte pour aider à la confection du repas de ce soir. Didou reste avec nous pour attendre la sortie des jeunes. 2 heures et demie plus tard, des voix au loin. Les voilà, tout va bien. A notre tour, nous regagnons le gîte où ça sent délicieusement bon.
A l'odeur du couscous préparé par Jean-Claude et Patou, se mêle le parfum des tartes aux pommes élaborées par Charlotte. Les courageux lavent leur matériel dans la rivière à 2 m du gîte. Nous filons prendre la douche. Enfin les jeunes sont de retour, avec Michel. Apéro. Tout le monde est ravi. Merci Michel pour ta présence, tes explications, ta gentillesse. Toutes les bonnes choses ont une fin, Michel nous quitte. Ne nous reste plus qu'à passer à table et à nous régaler.
Dimanche 3 mai
Aujourd'hui, repos. Vers 10 h, tout le monde est prêt, le gîte est nickel, nous pouvons rendre les clés. Didou, Jo et Alex nous quittent (boulot oblige !) Spéléo de faignants, nous allons visiter la grotte touristique de Cabrespine. Les parents d'Isabelle (toulousains) nous rejoignent. La salle géante vaut le coup d'oeil, mais nous, nous rêvons de la rivière au fond... La guide nous apprend des choses bizarres : un gour, n'étant pas étanche, ne déborde jamais !!! A la sortie, dégustation de vin dont les tonneaux sont conservés dans la grotte. Jean-Claude et Patou nous rejoignent et nous allons pique-niquer à Notre-Dame du Cros à Caunes Minervois. Vers le site d'escalade, un monde fou. Nous fuyons et déjeunons un peu plus loin. Il est temps de se quitter : Les uns pour le Lot où sévit le GAS, d'autres pour Toulon. Quant à Charlotte, René et nous, c'est le Caroux qui nous attend. Petit crochet par Castanviels où l'entrée d'un gouffre s'ouvre au bord de la route. Patience, nous reviendrons. Petites routes, jolis paysages, nous arrivons à Mons où nous devons passer la nuit.
Cat.