AVEN DE TRASSANEL

AVEN DE TRASSANEL

30 AVRIL – 3 MAI 2015

Aujourd'hui, jeudi, nous devons retrouver les copains à Villeneuve en Minervois où nous avons réservé un gîte. Bon, mais nous avons le temps, nous n'avons rendez-vous que vers 16 h. Nous reprenons donc nos petites routes, Col de St Benoît, Col de l'Espinas, Limoux, retrouvons la région de Lagrasse, Carcassonne. Quelques courses, surtout des produits frais qui commencent à manquer, un pique-nique. Le temps file. Villegly et enfin Villeneuve. Le gîte répéré, nous téléphonons à la propriétaire qui aussitôt nous apporte les clés. La maison est très confortable et parfaitement bien équipée. A peine avons-nous fait le tour, que déjà arrivent Patou et Jean-Claude. Nous allons repéré le parking où nous devrons dormir (les propriétaires de fourgon dorment à l'extérieur). Par malchance, des travaux bloquent l'accès direct et nous devons faire le tour du village pour y accéder. Retour au gîte. Arrivent Marco et Valérie, Alex, Jo et Edouard. Jean-Marc, Jo, Patou et Jean-Claude vont chercher la clé de Trassanel pendant que nous sirotons une bière tout en préparant le repas. Un peu long le retour de nos émissaires ! Enfin les voilà ! Apéro, repas dans la bonne humeur. Les équipes sont déjà prévues pour le lendemain. Il est temps d'aller au lit. Nous regagnons le parking pour attendre René. Jean-Claude, qui a peur d'entendre le coq chanter, préfère dormir à Trassanel, suivi par Marco et Valérie. Vers 23 h 30, Christophe H., Isabelle et Didou arrivent au gîte, René et Charlotte au parking. Tout le monde est là, nous pouvons dormir.

Vendredi 1^er mai

Retour au gîte vers 8 h 30. Nous récupérons Alex et Jo, Didou déjà prêts. En route pour Trassanel. Là-haut, nous retrouvons Marco et Valérie. Jean-Claude et Patou, qui n'aiment pas se lever tôt, feront partie de la 2ème équipe. D'ailleurs, ils ont mal dormi : à défaut de coq, musique techno toute la nuit... Nous nous équipons et 5 mn plus tard, nous sommes devant la porte. Jean-Marc, qui a tout prévu, inscrit l'heure d'entrée des participants, charge à eux de marquer leur heure de sortie : pas question d'en laisser un dedans ! Notre objectif : parcourir rapidement une partie du réseau 2. Nous admirons au passage des os de renne, des bauges d'ours, un escalier taillé dans le sol, qui nous permet d'accéder au puits de 90 m qui donne accès au réseau 4.

Nous y voilà. Un treuil témoigne des explorations passées. Nous préférons nos méthodes actuelles et Marco se jette dans le puits, suivi par Valérie, Jean-Marc, moi, Didou, Jo et Alex. Un régal, la descente. Bien fractionné, des barreaux pour poser les pieds à chaque fractio. A – 75 m, nous atterissons sur une planche, dans le réseau 3. Didou? Didou ? Il était pourtant derrière moi ! Un grognement nous répond. Son kit lui a fait des misères au niveau d'une dèv. ! Nous nous regroupons. Un bout de galerie. Encore une quarantaine de mètres à descendre et nous atteignons le réseau 4.

Superbe. Des galeries immenses, des draperies translucides, d'immenses disques blancs se détachant sur le plafond marron et desquels pendent de longues stalactites, forcent l'admiration. Nous passons à distance respectueuse de longues fistuleuses. Encore des os, dûment protégés par un balisage nous laissent interrogatifs : comment sont-ils arrivés là ? Le sol est boueux, glissant. Sur une paroi, des aragonites ne demandent qu'à être photographiées. Un passage étroit franchi, nous débouchons en haut d'un ressaut équipé de petits piquets métalliques destinés à faciliter la descente.

Un squelette entier d'animal (ours ? hyène?) gît sur la plate-forme. Nous désescaladons le ressaut et continuons encore un peu. Soudain des voix. L'équipe 2 nous a rattrapés. Charlotte, René, Isabelle, Christophe, Edouard. Jean-Claude et Patou se sont arrêtés un peu avant avec Didou, Marco et Valérie. Nous nous croisons et reprenons la grande galerie jusqu'à une salle confortable où nous nous arrêtons pour déjeuner. Bientôt les copains nous rejoignent. Nous les laissons finir de manger et nous nous dirigeons vers la base du premier puits où nous retrouvons Didou. Bien, nous allons explorer de l'autre côté.

La nouvelle galerie ravit nos yeux. Une corde remonte vers les plafonds. Nous préférons l'ignorer et faisons demi-tour. René, Edouard, Christophe, Isabelle ne résisteront pas à son appel et poursuivront encore un peu l'explo. Nous, la remontée nous attend. Didou est parti, nous enchaînons. Nous voilà à la base du P 75. Des voix dans la remontée. Les autres ne sont pas très loin. Nous remontons doucement, attendant le "libre" du copain du dessus. Soudain, Valérie râle : "Marco, je suis coincée". Encore une dèv. qui fait des misères... Jean-Claude, preux chevalier, vole à son secours.

Nous atteignons le niveau 2 que nous explorons et où Jean-Marc cherche désespérément un chandelier. Ah, le voilà. De toute beauté. Protégé par des barreaux. Il aurait été dommage de ne pas le trouver. René, Charlotte and Co nous ont rejoints. René s'aventure dans les galeries du réseau deux bis, Edouard et Christophe dans d'autres, pendant que nous ressortons.

Nous sommes tous ravis, c'était une bien belle explo. Sur le chemin du retour, Jean-Marc et moi nous arrêtons rendre les clés de Trassanel puis direction Carcassonne pour récupérer celles des Vents d'Ange. Nous faisons la connaissance de Michel, qui n'ayant pas fait le trou depuis longtemps, nous demande s'il peut nous accompagner. Avec plaisir ! Enfin nous regagnons le gîte où une bonne douche nous attend. Tiens, un nouveau : Christophe G. nous a rejoint. Une délicieuse odeur nous accueille. Didou nous a concocté sa fameuse paëlla. Apéro bien mérité et … à table ! Hum, un régal !Que dire de plus que : "merci Didou". Repus, un peu fatigués, les propriétaires de fourgons abandonnent l'assemblée pour aller bivouaquer sur la piste des Vents d'Ange.

Cat.

Merci au Spéléo Club de l'Aude pour cette explo, Jean-Luc et Henri pour leurs explications et Jean-Claude pour son accueil.