ENTRE CORBIERES ET ARIEGE
CARCASSONNE – LAGRASSE
26 AU 29 AVRIL 2015
Ca y est, c'est les vacances ! Surtout pour Jean-Marc... En tête, pleins de projets.
Aussi, dimanche, prenons-nous la route, direction Carcassonne, où nous arrivons en début d'après-midi. Balade obligée dans la Cité que j'adore. Malheureusement, le soleil n'est pas de la partie, ce qui ne découragent pas les nombreux touristes qui flânent de boutique en boutique. Délaissant la foule, nous faisons le tour des remparts, petit voyage dans le temps qui nous transporte au Moyen-Age. Retour au XXIème siècle, il est l'heure de rejoindre Lagrasse, joli village où nous attend Françoise. Au sud de la montagne d'Alaric, une agréable petite route nous y mène. Nous garons le camion et cherchons à pieds la maison et c'est avec plaisir que nous retrouvons notre partenaire du GR 20. Déjà 2 ans ! "Allez, ce soir, on va au resto" nous propose-t-elle. Quel accueil ! Sylvain, le fils de Françoise et son amie nous accompagnent aux "Trois Grâces" où nous dégustons un succulent repas. Puis, c'est l'installation dans "notre" chambre, très agréable. Nous ne demandons pas notre reste et partons nous coucher. Les voyages, c'est fatigant.
Le moral est au beau fixe, mais pas le temps ! Lundi matin, il pleut. Qu'importe, rien ne nous empêchera d'aller voir les châteaux cathares. De jolies routes peu fréquentées nous mènent vers Cucugnan puis Quéribus. Nous faisons connaissance avec le célèbre vent des Corbières. Une petite grimpette et nous voilà à la porte du château. Allons-nous pouvoir la franchir ? Le vent s'acharne. Des visiteurs qui redescendent font passer leurs enfants en pleurs, un par un en les cramponnant. A nous. Nous agrippons la corde et nous hissons tant bien que mal en luttant contre Messire Éole. Ouf, on a gagné ! Nous poursuivons la visite en nous abritant tant bien que mal derrière les murs en ruine. Nous explorons chaque recoin, puis satisfaits, nous franchissons dans l'autre sens le passage critique. La pluie nous cingle, Jean-Marc attrape l'onglée ! "Que dîtes-vous d'un petit repas au chaud" demande-t-il.
Heureusement que nous n'avons pas emmené le pique-nique ! "La Table du Curé" (bien sûr), nous attend. Nous quittons la quiétude du resto pour affronter de nouveau le vent et la pluie au château de Peyrepertuse. Plus grand que Quéribus, il se divise en deux et s'étire en longueur, au sommet d'une arête. Impressionnant ! Ils savaient choisir leurs sites, les Cathares. Nous rentrons à Lagrasse en nous baladant, visitons le village de Termes au bord du Sou, petit affluent de l'Orbieu. A Vignevieille, nous admirons une jolie fontaine en granit rose. Pas de resto ce soir, mais un succulent repas concocté par Françoise, qui décidément nous gâte.
Mardi, le soleil est revenu, mais le vent des Corbières ne nous a pas abandonné. Nous préparons un pique-nique et partons pour Mayronnes, point de départ de notre rando. Nous grimpons sur le plateau de Lacamp, joli circuit à travers bois et champs. Parvenus au sommet, nous admirons le point de vue et commençons à redescendre.
Hum, mais c'est un peu boueux par là ! Il est vrai qu'hier, il pleuvait. Mais pas seulement. Un troupeau de vaches a dû passer par là et transformer le sentier en marécage. Pas moyen de contourner. Nous déployons des trésors d'ingéniosité pour ne pas nous embourber. Enfin, nous sommes au sec. Nous nous installons pour déjeuner, un peu plus bas, sur des dalles, à l'abri du vent, face aux sommets enneigés des Pyrénées. Au retour, Françoise s'arrête dans une ferme pour acheter des fromages de chèvre : "vous les mangerez avec René et Charlotte". Le retour vers Mayronnes se fera par un sentier "sculpturel" où des artistes exposent leurs œuvres en pleine nature.
Mercredi, nous quittons Françoise à regret, pour d'autres aventures. Nous prenons le chemin des écoliers, histoire de visiter cette belle région : Vallée de l'Orbieu, Vignevieille, Montjoi, Bouisse, Col de l'Espinas, Véraza, Couiza, Espéraza, Rouvenac, Col de Festes. Pause déjeuner, puis Montjardin, Chalabre, Puivert et enfin Bélesta. Nous venons admirer la fontaine intermittente de Fontestorbes. Nous avions oublié que d'octobre à mi-juin, la source coule de façon permanente ! Nous prenons une photo du niveau haut, attendons... attendons... prêts à enjamber le parapet pour aller au fond de la grotte, nous décidons à lire les panneaux. Zut alors ! Déçus, nous décidons alors d'aller vers les gorges de la Frau.
Les jambes nous démangent, une petite rando sera la bienvenue. Nous montons, montons, le long de l'Hers qui sculpte les gorges. Très joli. Demi-tour, nous revenons au parking, le camion se hisse vers le Col de la Croix des Maures et nous bivouaquons dans la forêt de Bélesta.
Cat.