VOYAGE AU PEROU 4
Lundi 23 mai
Au petit matin, chacun raconte ses rêves… Jean-Marc joue avec la vigogne, qui, pas contente, lui crache dessus. Nous sommes à 3000 m d'altitude. "Buenos dias" Miguel. En route pour Pisac (3478 m). Sur la bord de la route, des hommes fabriquent des parpins en adobe (mélange de terre et de paille, placé dans un moule, puis séché au soleil), et en construisent leur maison. Arrivés à destination, nous visitons le site archéologique inca. Toujours des terrasses pour différencier les cultures et lutter contre l'érosion. En haut du site, nous retrouvons un observatoire astronomique. Les habitations du prêtre ou de la noblesse sont faites de pierres taillées de façon plus soignée que celles du peuple.
Dans la falaise, en face de nous, de nombreux trous nous intriguent. Ricardo, incollable, remédie à notre ignorance : ce sont des tombes incas. Les habitants du village y étaient enterrés en position fœtale avec nourriture, céramiques, tissus, bijoux, pour faciliter leur passage dans l'autre monde et franchir au plus vite le labyrinthe qui y mène. Pourquoi dans la falaise ? Mais bien évidemment parce que c'est là que niche le condor qui doit les transporter dans le nouveau monde. La vie, pour les Incas, n'a pas de début, pas de fin. Nous reprenons la route de Cusco. Stop !
Le site archéologique de Tambomachay (3780 m) nous attend. L'Eau est à l'honneur, une fontaine, des bains rituels en témoignent. Une tour de guet permettait aux guetteurs de communiquer entre eux grâce à un code et un coquillage nommé "pututo". Nous partons à pieds, traversons un hameau. Sur le toit des maisons, deux statuettes accolées, surmontées ou non d'une croix. Il s'agissait à l'origine de deux lamas, un mâle et une femelle. A l'arrivée des espagnols, ceux-ci ont été remplacés par deux taureaux (un mâle et une femelle!!!). La présence de la croix montre l'appartenance à la religion catholique.
Nous arrivons à Puka Pukara, où une deuxième tour de guet communiquait avec la première, puis nous partons dans la campagne, longeons un lac où barbotent des canards, suivons un vallon dans le fond duquel nous saluons une pierre vénérée, car provenant du sous-sol. Le Temple de la Lune nous attend : un labyrinthe nous mène à une grotte où sont effectués des sacrifices en l'honneur de la Pachamama. Mais la faim commence à se faire sentir. Un resto, au-dessus de Cusco nous accueille. Les assiettes arrivent : c'est ÉNORME !!! Ce qui fait dire à Sylvie : "ils n'ont pas le même estomac que nous, ces gens là". La musique d'un groupe de musiciens de Andes, dûment vêtus de costumes traditionnels, accompagne notre repas.
Nous sommes charmés par la "Pachamama" et achetons le CD. (Hélas, nous serons un peu déçus lors de l'audition de ce dernier à la maison). Afin de bien digérer, nous reprenons le fourgon pour une visite au site de Saqsaywaman (pierres rouges), murailles de Cusco. Trois murs parallèles, en zig-zag, sont constitués de blocs colossaux. C'est ici que nous admirons la plus grosse pierre taillée existante. Nous franchissons une porte gigantesque, utilisée par l'Inca (qui était porté). Les fondations, profondes de 1,50 m étaient composées des mêmes pierres taillées. Nous dominons Cusco et son Christ Blanc ressemblant à celui de Rio. Nous entamons la descente sur la ville. Zut, la pluie, vite un abri… Miguel vient à notre secours et nous conduit à l'hôtel où nous retrouvons nos gros sacs. Ricardo a terminé sa mission et c'est avec regret que nous lui disons " hasta luego". Une bonne douche et nous voilà prêts pour une balade dans Cusco, où nous nous empressons de faire quelques achats.
Le monstrueux repas de midi étant oublié, nous nous attablons dans un petit resto. Là encore, des musiciens. Nous sommes maintenant un peu blasés, nous n'achèterons pas de CD mais devront mettre la main à la poche pour le pourboire. Encore un petit tour dans la ville joliment illuminée maintenant que la pluie s'est arrêtée : allons voir la pierre aux 12 angles. Une rue plus loin : à nous de trouver la pierre aux 13 angles. "Là ?" Gagné !
A suivre....
