BALADE SUR LE PLATEAU D'AGNIS
BRAMAPAN
17 JANVIER 2021
Vu le couvre-feu à 18 h, il nous faut partir le matin pour une pauvre balade dans le coin. Il fait beau, mais un vent glacé fait chuter la température. 10 h, Denis est là, petit café et en route, direction Méounes. Nous nous garons au début de la piste de Bramapan. Bientôt, nous prenons à droite un sentier qui suit le fond du vallon, jusqu’au pied de l’éboulis. Bien sûr, que faire devant un éboulis ? Le remonter, évidemment. Surtout que nous apercevons le magnifique vieux lierre qui s’agrippe sur la paroi à côté de la grotte. Magnifique ? Vieux ? Ces deux mots associés me font chaud au cœur !
Nous farfouillons dans la baume puis gravissons l’échelle qui nous amène au-dessus. Nous retrouvons le vallon. Tiens, une trace de cascade en rive droite. Il semble y avoir un trou au-dessus. Nous ne sommes pas les seuls à y avoir pensé, des goujons sont en place dans le rocher… Un peu plus loin nous tombons sur l’aven "Gatta Felina" (- 22 m) dont Denis fut un des premiers explorateurs. Des vallons, encore des vallons, à gauche, puis à droite où irrémédiablement nous attire un superbe lapiaz. Nous reprenons notre sente. Hum, ça devient baragneux, nous faisons les sangliers pour rejoindre la piste de l’Eouvière. Un sentier à droite rejoint une piste au bord des falaises. Nous la suivons jusqu’à l’aven du Puits de l’Eouvière. L’entrée serait belle, si elle n’était protégée par un vieux sommier ! Nous cherchons plus haut un coin pour déjeuner.
Ah voici la grotte de l’Eouvière. Nous y descendons, l’explorons, faisons moult photos. "Il fait presque bon ici, nous pourrions y manger" suggère Denis. Il manque juste le soleil. Quoi ? Pas de soleil en spéléo ? Quelle activité bizarre ! Je me lance dans une petite escalade, sur la droite en remontant. Les deux hommes restent sous moi pour parer une éventuelle chute. "Je peux te toucher les fesses, si tu glisses ?" interroge Denis. "Oh oui !" dis-je avec enthousiasme. Rires. Je découvre une petite salle joliment concrétionnée. Redescente assistée et sortie. Nous retrouvons l’aven "Silver" au pied d’un poteau de ligne haute tension. Encore un trou des LGG ! Nous nous calons pour enfin déjeuner au soleil. Zut, j’ai oublié mes gants dans l’Eouvière. Jean-Marc, galant, file me les récupérer. Mais le temps passe. Pour ne pas être pris par l’heure, nous abandonnons l’idée du grand tour initial et revenons par les crêtes sur la rive gauche du vallon que nous avons suivi au départ.
Ce fut une belle randonnée, très variée, avec tout ce que j’aime, crapahut, petites explos, jolis paysages...