BALADES EN CORSE - COL DES MAURES
BALADES EN CORSE - COL DES MAURES
Mercredi 5 octobre
Inévitable GR 20 ! De nouveau, nos pas le foulent pour nous conduire jusqu’au refuge de Ciuttulu di i Mori. Nous connaissons cette portion, c’est celle que nous avons emprunté pour arriver à l’hôtel. Mais au lieu d’aller vers le col de Verghiu, nous continuons le chemin qui monte un peu, descend beaucoup, à travers les pins. Les bergeries de Radule nous regardent passer et continuer sur un sentier en balcon. Les montagnes se dressent autour de nous.
Nous traversons une première passerelle, au-dessus du Golo, montons jusqu’à une seconde que nous négligeons. Mais pourquoi ? Nous grimpons sur la rive gauche du torrent. Et là, en face, le GR continue… Il faut se résoudre à traverser… Certains jouent les équilibristes sur les rochers, tandis que d’autres se déchaussent et plongent leurs pieds dans l’eau glacée. Alain cherche un passage plus aisé, pour finalement passer à toute vitesse au-dessus des pierres ! Nous remontons le lit du torrent. Mais, c’est par là qu’il faut monter ? Une pente bien raide nous attend pour nous hisser en haut d’une énorme bosse. L’Homme a une méchante douleur sous le pied et boite un peu.
Au loin, apparaît le golfe de Porto. Et ce tout petit point, dans la montagne qui se confond avec les rochers ? Le refuge bien sûr… Et bien, nous ne sommes pas arrivés ! Pourtant, pas après pas, la pente s’adoucit, nous sommes en haut du mamelon, le sentier part relativement à plat et amène à Ciuttulu di i Mori (1997 m) à côté des sources du Golo. Nous déballons nos sandwichs. Sylvie est déjà prête à aller escalader le Paglia Orba (2525 m). Quant à nous, le Col des Maures (2155 m) nous suffit. Un trou en forme de cœur perce le rocher et nous guide vers notre but. Vertigineux et superbe de l’autre côté ! Retour au refuge. Peu de temps après, c’est le retour de Sylvie, qui, vu l’heure, a fait demi-tour. Quelle sagesse !
Jean-Marc et moi commençons à redescendre sans attendre (nous sommes les moins rapides…) en coupant au-dessous du refuge par un sentier qui passe aux anciennes bergeries de Tula. Le reste du groupe montent à la Bocca di Foggiale avant de retrouver le sentier de montée. Dur, dur le retour pour nos petites jambes fatiguées, le pied de Jean-Marc et mes genoux douloureux. Mais, pas question de faiblir ! Nous gardons notre avance et lorsque les copains arrivent, ils nous trouvent en train de siroter une petite bière au bar de l’hôtel.