TRAVERSEE GREGOIRE LES FEES
TRAVERSÉE GRÉGOIRE LES FÉES
Lundi 31 octobre
Aujourd’hui, c’est le grand jour : traversée Grégoire-Les Fées. Nous voici de retour à Tharaux. Même départ qu’hier, jusqu’à une sente qui doit nous mener à l’entrée "des touristes", trouvée par le bas et désobstruée, rééquipée par les B.E. pour faciliter l’accès à la grotte. J’en suis ravie, l’entrée naturelle, quelques années en arrière, m’avait impressionnée. Nous arrivons rapidement en haut d’un puits de 40 m où Christophe installe une corde rappelable. Petit stress au moment de la récupérer : "Pourvu qu’elle ne s’accroche pas quelque part !"
Des passages bas, plusieurs petits puits, mains courantes : ça y est, nous sommes à la jonction avec l’ancienne entrée. Ah, nous sommes dans l’Anus, passage étroit, bien rond, parcouru par un fort courant d’air… Nous arrivons au P12, suivi d’un toboggan d’une vingtaine de mètres, puis d’un ressaut de 4 m. Nous aurions pu éviter cette descente en passant par des vires équipées, mais il aurait été dommage de ne pas aller admirer le magnifique siphon rempli d’eau turquoise qui orne la grande salle, ainsi qu’un deuxième, au fond d’une étroiture, d’une couleur vert-bleuté.
Nous traversons cette salle de belles proportions pour arriver à une remontée de 6 m, munie de barreaux, bien espacés. Le passage est quelque peu en dévers et m’inquiète un tantinet… Christophe, acrobate, se lance dans l’escalade et installe une corde salvatrice ! Nous sommes maintenant dans le grand couloir où un magnifique disque de calcite nous félicite de notre progression. Nous sortons nos sandwichs, assis sur d’anciens gours dentelés. Nous passons quelques étroitures, contournons une flaque, remontons un grand toboggan, avant de descendre un P9.
Quelques vires acrobatiques nous mène à un P10 que nous remontons pour nous retrouver en haut de la vire du Lac Lombard qui mène vers la sortie. Christophe équipe la vire avec dextérité, suivie par Nathalie qui se débrouille comme un chef. Moi, je trouve les prises un peu glissantes, heureusement que les parois sont rapprochées et permettent une oppo. facilitant la progression. Jean-Marc passe en déséquipant jusqu’à environ la moitié puis Christophe retourne sur ses pas pour le relayer. Et voilà, nous sommes sortis, nous sommes dans la grotte des Fées, dans la galerie préhistorique où nous étions hier. Ravis, nous retrouvons le petit sentier qui ramène aux fourgons. Et c’est sur le plateau de Méjannes que nous trouvons un coin super pour bivouaquer.