TUNNEL DE LAVE DE CITRONS GALETS
Jeudi 2 octobre
Et si nous allions voir le tunnel de lave repéré mardi ? Nous prenons les casques, les frontales, les genouillères flambant neuves, et c'est parti. 80 m au sud de la pointe du Tremblet, un caniveau en contrebas de la route donne accès à l'entrée du tunnel de Citron-Galet. Un aval, un amont. Commençons par le premier. Nous évoluons les trois-quart du temps debout, mais les passages bas ou étroits sont pénibles. La lave nous agrippe, nous griffe, semble vouloir nous digérer. Deux regards éclairés nous montrent que la surface n'est pas loin. D'ailleurs les racines gigantesques qui se faufilent dans la galerie tels d'énormes serpents, l'attestent aussi. C'est fabuleux de penser que nous sommes à l'intérieur de coulées volcaniques. Les appareils photos chauffent. Peut-être aurons-nous une ou deux images valables. La lave noire mange la lumière. L'aval exploré, nous replongeons vers l'amont. Les puits de lumière sont plus nombreux. Un arbre a même poussé dans la galerie ! Tiens, un cheval chenal de voûte... Regagnons l'air libre, fait chaud là-dedans.
Un petit resto, au bord de la route nous propose de la salade de palmiste. Hum, un délice ! Pas mauvais non plus le boucané au vacoa... Pour digérer, nous allons marcher vers la pointe de la Table. Le sentier passe dans une vraie jungle, vanilleraies protégées par des panneaux : "Ne pas pénétrer, champs cultivés"... A la pointe, la mer déchaînée frappe les rochers. Même s'il n'y avait pas de requins, ce n'est pas là que nous irions nous baigner ! Nous rentrons tranquillement afin de nous coucher de bonne heure : demain nous remontons à Cilaos retrouver Yannick et le canyon de Fleurs Jaunes.
