ARETE DES CHARBONNIERS

ARETE DES CHARBONNIERS - CAROUX

3MAI

Demain, arête des Charbonniers puis La Godefroy. Préparation des sacs à dos, du matériel. Soudain, René pâlit. Où sont mes chaussons ? A Toulon, bien sûr. Tant pis, vous grimperez tous les deux avec Charlotte, je vous suivrai de loin par les chemins. Moi, la première arête me suffit amplement et nous tombons d'accord : nous ferons l'arête des Charbonniers avec Charlotte, René nous rejoindra en haut, Jean-Marc lui passera ses chaussons et ils iront gravir l'arête Viallat qu'ils ne connaissent pas. Allez, ça marche. Apéro, repas, dodo.

Lundi 4 mai

Nous nous garons à la coopérative de la Trivalle puis retrouvons les très jolies gorges d'Héric. Je n'apprécie pas vraiment étant un peu inquiète pour la suite du programme. Charlotte me rassure : c'est une escalade très facile. Oui, peut-être, mais nous n'avons pas le même niveau ! Sur la droite, un panneau nous envoie sur un sentier raide qui monte vers l'arête des Charbonniers. Et voilà, nous sommes au pied. Nous nous équipons et déjà Charlotte est partie. Avec grâce et élégance, elle s'élève rapidement en dansant sur le rocher. Pourtant le petit dièdre de départ ne me dit rien qui vaille. Relais vaché, crie Charlotte. Allez, il faut y aller. Moussu, le départ est un peu glissant. Avec beaucoup moins d'aisance, je m'accroche au rocher. Jean-Marc me suit. Charlotte nous assure tous les deux. Ouf, une longueur d'avalée, nous arrivons au premier relais, dûment longés par notre chef de cordée. Manœuvre de cordes pour permettre à Charlotte de repartir et bientôt, c'est de nouveau notre tour. Le rocher, très agréable, adhère parfaitement et peu à peu, je prends confiance, le sourire revient et longueur après longueur, je me détends, la joie, le plaisir s'insinuent en moi. Merci Charlotte. De loin, René prend des photos. De longueur en longueur, nous nous élevons doucement, dominant le paysage. La voie est jolie, aérienne. Le dernier passage, un peu plus raide, carrément sur l'arête, est un plaisir. Nous retrouvons René à "la salle à manger".

Jean-Marc lui passe ses chaussons et bientôt nos deux acolytes partent pour de nouvelles aventures.

 Mais nous, nous ne sommes pas non plus au bout de nos peines. Nous redescendons par la piste des Aiguilles, jolie randonnée acrobatique qui nous amène au petit village d'Héric. Chouette, une buvette ouverte. "Deux cafés s'il vous plaît !" Deux solutions s'offrent à nous : reprendre le chemin bétonné des gorges d'Héric ou suivre le GR. Bien sûr, la deuxième solution est choisie. Descente jusqu'au Pont d'Héric, remontée au Col de Bardou. Là un panneau nous encourage : Mons, 8 km ! Mon cerveau enregistre l'info avec mauvaise grâce. Allez, courage, c'est beau. Le sentier en corniche est bordé d'un côté de murets de pierres sèches. Enfin, nous apercevons Mons, en bas. Mais il faut rejoindre la Trivalle. Arrivés aux camions, pas le temps de boire une bière : René et Charlotte arrivent, ravis de leur escalade.

La redescente a été longue aussi pour eux : deux heures et demie. Court repos et nous repartons vers la forêt des Ecrivains Combattants, au-dessus de Combes pour un super bivouac.

Cat.