BRIANCON-NICE JOUR - 9

BRIANCON-NICE PAR LE GR5

Saint-Etienne de Tinée à Roya

Dénivelé positif cumulé : + 983 m

Dénivelé négatif cumulé : - 580 m

Distance :13.350 km

Dimanche 13

La météo l'avait prévu, il pleut. Pantalon et veste étanches s'imposent. Un bout de route jusqu'à la sortie du village, puis c'est un sentier qui nous mène jusqu'à Auron (environ 400 m de dénivelé). Malheureusement, il faut redescendre dans la station, sur la route. Enfin en bas, nous traversons un vaste parking, et bien sûr, là en face de nous, nous apercevons le GR qui remonte à travers le domaine skiable, moche en été, comme dans toutes les stations. Nous longeons un enclos où paissent tranquillement de magnifiques chevaux noirs, certainement des mérens.

Nous grimpons à travers les mélèzes jusqu'au col de Blainon (2014 m). Un rayon de soleil nous accueille, la brume se déchire pour nous permettre d'admirer les vallées et les sommets alentour. La descente est tranquille, dans les alpages. Au-dessus de nous, des moutons bêlent à qui mieux mieux. Une chapelle en ruine nous accueille pour nous permettre de déjeuner à l'abri du vent. Devant son parvis, une construction en pierres abrite une cloche. Nous nous abstenons de la faire sonner, de peur de réveiller les génies de la montagne !

Mais, là-bas, un troupeau se hisse sur la pente et semble vouloir couper le sentier. Vite hâtons-nous pour passer avant lui. Mais le berger ne semble pas se formaliser de notre présence et nous échangeons quelques mots gentils avec lui. Les chiens aboient pour la forme, sans agressivité. Nous poursuivons la descente. Ici et là, nous passons auprès de vieilles bergeries, de vieux chalets, plus ou moins en ruine, témoins d'une vie passée.

Nous arrivons au petit hameau de Roya, au gîte "La Vieille Ecole". Le gardien fait la sieste. Heureusement le téléphone sonne, le réveille et nous pouvons nous installer. Surtout que d'un coup, il s'est mis à tomber des cordes ! Soudain, nous voyons apparaître les deux copains rencontrés hier soir, trempés comme des soupes. Craignant la pluie, ils ont pris un taxi pour arriver jusque là, mais arrivés trop tôt, ils sont partis faire une balade quand le mauvais temps les a pris par surprise. Nous nous moquons gentiment…

Venues se mettre à l'abri, deux personnages atypiques : Isabelle, un peu hippie, qui randonne seule, en autonomie depuis les Pays Bas et de Séverine, elle aussi autonome, partie depuis deux mois, faisant des croquis des lieux, des paysages et baladant suivant ses envies, ou la météo… A notre table également, deux jeunes qui commencent leur périple et Alain, parti de Modane, destination Menton. Tout ce monde devise gaiement, malgré la température un peu frisquette. Une flambée dans la cheminée serait la bienvenue, mais la cheminée n'a pas été ramonée…

A suivre....