LE SANGLE DE FOUDA BLANC

LE SANGLE DE FOUDA BLANC

CHARTREUSE

12 juillet 19

De Saint Pierre d’ Entremont, nous montons jusqu’au petit village "Les Varvats". De là, nous partons à pieds sur une piste comme je les aime (hum), raide, droite, qui se rétrécit en un chemin du même acabit. Enfin nous atteignons le joli vallon de Pratcel. Un GR nous hisse jusqu’à 1600 m, au pied des barres. Un sentier part à gauche et monte dans des pentes herbeuses faciles jusque sous la roche de Fitta.

Là, commence le sangle "Fouda Blanc" qui se déroule entre 1700 et 1800m d’altitude. Je vous décris notre situation : à droite, la falaise, à gauche, des pentes herbeuses très raides qui plongent vers des barres rocheuses. Entre les deux, la sente, étroite, caillouteuse, sur laquelle nous nous trouvons. Pas question de s’emmêler les pieds ou de regarder en l’air ! Des pauses s’imposent pour regarder le paysage… Le sangle continue, de cirque en cirque toujours aussi aérien, toujours aussi peu large.

Nous passons devant la grotte numérotée 158. Nous continuons la vire, jusqu’en bas du Fouda Blanc. Nous attaquons l’escalade de la fissure. Zut, il faut retirer les sacs à dos. Jean-Marc grimpe le premier, hisse les sacs, puis c’est à mon tour. Le pas franchi, nous continuons à monter. Encore une petite escalade à franchir, sous un gros pin et enfin nous voilà sur le plateau où nous déjeunons, au soleil. Il ne nous reste plus qu’à redescendre. Nous sommes rapidement en bas des passages d’escalade.

Un début de sentier nous mène au plafond de la Grotte de l’Échelle grâce à laquelle nous nous retrouvons à l’étage inférieur. Une vague sente plonge vers un petit mur de nouveau à désescalader. A partir de là, c’est un peu la galère ! Nous tirons tout droit, au mieux, dans un pierrier. Nous cherchons un sentier sur la gauche, en vain. Retour au pierrier… Bon, la solution est d’aller baragner dans le bois pendant un moment, jusqu’à une remontée sur une prairie. Et c’est là, qu’enfin nous trouvons un chemin, raide certes, couvert de feuilles glissantes évidemment, mais c’est un sentier ! Nous le suivons, longtemps, longtemps, jusqu’à retrouver la piste du départ qui nous ramène, les genoux en vrac, aux "Varvats".

Un thé bien mérité, et nous reprenons la route vers le Vercors où nous espérons retrouver Laure et Cie. En vain, peu de réseau, pas moyen de les joindre et le Vercors est grand ! Autant chercher une Aiguille dans une meule de foin… Nous bivouaquons donc au refuge des Feuilles, au-dessus de Méaudre. Vers 20 h nous apprenons qu’ils sont vers Herbouilly, mais le courage nous manque pour faire encore une heure de route. Et c’est le lendemain matin que nous sommes ravis de retrouver Laure et Denis, partis équiper le Gour Fumant (inoubliable pour nous!) Un petit coucou à Franck et aux filles, au camping de St Martin et nous reprenons la route pour rentrer à Rocbaron.