VIA FERRATA ST JULIEN
VIA FERRATA
"La Testouriasso - La Rompo Quieu "
4 avril 15
Le morceau de via ferrata aperçu hier m'a fait très envie ! La météo est bonne, on y va. Lilia, Fabien, Xavier, Bruno et Charles se laissent aussi tenter. Charlotte, René, Sylvie, France, Denis, Marino et Arnaud partent escalader, Marie et Gérard vont randonner. Retour au parking supérieur, point de départ des via. Il y en a trois, installées dans la face nord, cotées D et D+ : La Testouriasso (la Têtue), la Rompo Quieu (la Casse-Cul), la Tihousso (la Coriace), des noms évocateurs, n'est-ce pas ? Nous laissons les jeunes passer devant. Ils veulent tout faire eux, nous, les deux premières nous suffisent, la dernière sera pour lundi. De nouveau, un sentier raide nous mène au pied de la paroi. Et c'est parti pour 3 h de crapahut ! Déjà bien vertical, le départ... Je me hisse, je me tracte, je souffle, je souffre.
Mes triceps, déjà endoloris par l'escalade d'hier, demandent grâce. Je râle : "Qui a volé le barreau intermédiaire ? Pourquoi celui-ci me jette-t-il sur la gauche, au lieu de me propulser vers le haut ? Pourquoi, les changements de pieds se font-il sur des plaques ridiculement petites ? Et ces longes, qui se coincent parfois et refusent de me suivre, ne risquent-elles pas de se détricoter au moindre choc ?" Bon, j'exagère un peu. Nous évoluons dans un décor magique, aérien, varié. Rocher vertical, passages "à bras", barreaux assez espacés par moments, prises dans le rocher indiquées par de petites flèches rouges, ponts de singe, ponts népalais, poutres reposantes. Nous parvenons au point de jonction des deux via. Sans scrupules, nous enchaînons.
Les jeunes, puristes, terminent la Testouriasso, reprennent le chemin et remontent par la Rompo Quieu. Du coup, nous sommes devant eux. "C'est pour faire bouchon" dit Jean-Marc en rigolant. Un vent glacé s'est levé et il fait très froid. Je grelotte.Dès que nous pouvons poser les sacs, nous enfilons vite une veste. On monte, on descend, on traverse, piliers, passages quasi-surplombants, cheminées. Grandiose ! Nous évitons le passage coté ED, histoire d'économiser les bras. Bien nous en prend car la suite reste assez athlétique. Enfin nous arrivons à la croix où nous retrouvons les jeunes en train de déjeuner au soleil, à l'abri du vent. Nous redescendons par une cheminée, retrouvons le chemin et nous nous installons au soleil pour grignoter et admirer les jeunes dans la Tihousso.
Nous les voyons, d'en bas, avancer, collés au rocher sur une dalle bien lisse, faire un saut d'une vingtaine de mètres sur la paroi, marcher dans les airs d'une pointe de rocher à l'autre... et surtout nous les entendons rire ! Nous regagnons le parking tranquillement. Peu de temps après, la petite troupe nous rejoint. Nous sommes tous enchantés, ces parcours font partie des plus beaux que nous ayons jamais faits. Retour au camping, douche (très) chaude. Nous nous entassons tous dans le bungalow loué par Marie and C° pour l'apéro et partager dans une franche gaîté, nos impressions de la journée. Il est vrai que les rires de France, Sylvie et Denis sont communicatifs...
Cat.