GUADELOUPE - LA SOUFRIERE
LA SOUFRIERE
Lundi 15 mai
Aujourd’hui, c’est le grand jour : la météo est favorable, pas la peine d’attendre un nouvel épisode pluvieux. La Soufrière nous attend. Il est conseillé de démarrer la rando entre 7 h et 8 h. Il nous faut environ 1 h de route pour nous rendre au départ. Bref : réveil à 5 h. Direction Saint-Claude, d’où une petite route nous mène aux bains jaunes. Nous pourrions nous y baigner, mais un panneau nous met en garde : ne pas mettre la tête sous l’eau, des amibes peuvent provoquer une méningite. Ce sera donc sans nous. Des marches, encore des marches dans la forêt tropicale pour arriver à la Savane à Mulets.
La végétation change d’un coup : plus d’arbres géants, mais de petits arbustes. Nous empruntons le chemin des Dames qui monte agréablement sur les pentes du volcan. Puis un sentier très raide nécessitant l’aide des mains monte vers le cratère. Le vent se déchaîne, les nuages nous enrobent, puis se déchirent à toute allure. Des sphaignes, des ananas rouges, des algues rouges poussent sur ou entre les rochers. Une odeur de soufre nous chatouille les narines puis s’enfuit, au gré du vent. Les fumerolles se cachent dans les nuages et resteront invisibles. Vers le sommet, les randonneurs égarés ou gelés peuvent se réfugier dans un petit abri.
Un sentier fait le tour du cratère. Cramponnons-nous, car le vent s’acharne. Je sors ma veste étanche, aidée par Jean-Marc. La lâcher serait lui dire adieu ! Encore des mises en garde : gaz toxique, hydrogène sulfuré, ne pas s’aventurer au-delà du sentier. Des failles impressionnantes découpent le cratère. Nous redescendons par le col de l’Échelle, itinéraire un peu plus long, mais plus sauvage. Des télescopes à muons surveillent l’activité du volcan.
Nous voici de retour à la Savane à Mulets, où nous déjeunons, histoire de reprendre des forces pour aller jusqu’à la Citerne, volcan dont le cratère est rempli d’eau. Demi-tour pour récupérer la voiture et nous offrir un petit bain. Ça y est, nous avons notre plage préférée : Malendure, bien sûr ! A peine dans l’eau, la magie commence. Que c’est beau ! Tout près de là, une marchande nous vend fruits et légumes. Qu’elles sont bonnes, les mangues Julie !