TREK DANS LES PYRENNES - BRECHE DE ROLAND- GORITZ
BRECHE DE ROLAND- GORITZ
8 juillet
Dès 8 h, un taxi vient nous chercher pour nous emmener parking du col desTentes, point de départ pour monter à la brèche de Roland (2807m). Nous l’avons vue de loin, belle entaille dans la montagne. Le départ est tranquille, nous suivons une piste goudronnée qui nous mène au col de Boucharo. De là, nous nous élevons par un sentier un peu raide au départ, qui s’adoucit ensuite pour partir en traversée. Des espagnols nous doublent. Nous les rattrapons aisément dès la première difficulté. Quelle difficulté ? La cascade bien sûr dont le franchissement dans des blocs bien arrosés, est un peu délicat. Nous montons jusqu’au col et apercevons alors le refuge du Sarrazet, fermé pour travaux. Nous nous hissons jusqu’à lui. Le temps est peu clément, il pleut, il fait froid. La météo prévoit des orages pour l’après-midi. Nous ne traînons pas.
Devant nous, un éboulis raide et peu sympathique : un pas en avant, deux pas en arrière. Enfin la brèche ! De l’autre côté, ce n’est guère réjouissant. Le brouillard, le grésil nous cachent l’itinéraire. Nous descendons par les rochers, Jean-Marc taille des marches dans un névé que nous devons franchir pour rattraper un sentier plus bas. Nous suivons ce chemin, aidés par des cairns. Au-dessus de nous, la grotte Casteret. Jean-Marc nous y entraîne pour lire la carte, manger un morceau, nous réchauffer. Nous chaussons les crampons pour franchir un autre petit névé, escaladons des rochers et nous y sommes. Michel est gelé et apprécie la doudoune de Jean-Marc… La courte pause nous a fait du bien, et... le soleil est revenu ! Du coup le moral remonte, surtout qu’un chemin bien tracé part de la grotte en direction du refuge Goriz (ce que savait mon Cher et Tendre).
Tout devient plus facile, et au loin, tout là-bas nous apercevons le refuge. Le sentier est agréable, au soleil. Nous passons à côté de gouffres et devons franchir quelques passages faciles en rocher. En face de nous, Goriz (2195 m). Zut, un canyon nous en sépare. Désescalade jusqu’à l’eau, remontée pour rattraper le sentier. Bon, c’est fait ! Nous pouvons enfin nous installer. Spécial ce refuge : dortoirs sur 3 niveaux, pas de place pour les sacs à dos. On nous met à disposition des casiers fermés à clé dont l’accès est difficile, vu le monde. Les WC sont à l’extérieur, ainsi que deux douches froides. Mais, comme dans les refuges précédents, le repas est excellent.
