CANYON DE BAGNOLAR

VALLON DE BAGNOLAR

24 MAI 15

Dur, dur, le réveil ce matin. Hier soir, on a fait la fête à Nans pour l'anniversaire de Jam's. Retour maison à 1 h du matin. Debout 5 h 30 pour être à Cuers à 6 h 45 où l'on a rendez-vous avec Didou et Dédé des Olives. Évidemment, ils sont en retard, les chameaux, on aurait pu dormir un quart d'heure de plus. Heureusement, Didou conduit et je m'endors aussi sec, jusqu'à ce que j'entende le mot magique "café". Ça me permet d'admirer les gorges de la Vésubie et les canyons qui y tombent : "là, l'Imberguet et l'autre, c'est quoi ?" Question récurrente qui resurgit à chaque passage ! Enfin Lantosque et le café promis. Dédé en profite pour faire les courses de la semaine, boulangerie, patisserie, boucherie. Heureusement qu'il n'y a pas de supermarché sur la place ! Au Suquet, nous prenons la petite route qui grimpe vers Pélasque et on se gare après le Farguet.

Allez, en route pour 1 h 30 de marche d'approche. Bon, le départ est tranquille. Nous cheminons relativement à plat, le long d'un joli petit canal, bordé de châtaigniers centenaires, passons à côté de la chapelle St André, traversons le vallon du Figaret sur une passerelle. On m'avait prévenu : ça va monter. Et en effet, un sentier en lacets bien raides, nous mène à des abris sous roche. Nous passons un col herbeux et redescendons de l'autre côté pour rejoindre le départ du canyon. Ouf, on y est. Et si, avant de nous équiper, nous allions voir les granges de Barmes, juste au-dessus ? Étrange atmosphère : des crânes et des pattes de chèvres ou de moutons accrochés à des branches ou sur les portes des cabanes baptisées "Mon Plaisir".

Retour près du cours d'eau. Nous nous équipons laborieusement et c'est parti. Il est déjà 12 h 05. Quoi ! Mais, c'est de la marche en rivière, on m'avait promis des cascades ! Allons, pas de panique, ça se resserre, ça devient vertical, une belle cascade de 18 m est franchie, des sauts, des toboggans, brr ! l'eau est glacée. Là, une petite plage. Dédé a faim :

• "On s'arrête là ?

• Non, plus loin, au soleil

• Quel soleil ?"

En effet, quelques nuages taquins obscurcissent le canyon. Nous continuons néanmoins, passons un plan incliné et nous arrêtons enfin un peu avant l'échappatoire. Par chance, le soleil daigne nous faire un coucou. Pourtant nous ne traînons pas et repartons juste au moment où un groupe nous rejoint. Hum, pas très agréable de plonger de nouveau dans l'eau congelée ! De nouveau, cascades dont une jolie de 22m, ressauts, toboggans, plans inclinés, nage.

De curieux virages en épingle suivis de passages très étroits, très sombres. Allons-nous devoir sortir la frontale ? Non, ça s'élargit, la lumière revient. Encore quelques cascades et nous arrivons dans le vallon du Figaret que l'on remonte sur 100 m en aval du pont pris à l'aller.

Nous retirons les néoprènes en grelottant. Nous rattrapons le sentier et suivons le petit canal. Dédé propose : "on va voir la chapelle ?" Nous ignorons la proposition en prétextant ne pas avoir vu de sente y menant. Au bout d'une demi-heure nous retrouvons la voiture. Vite, on se change, vite une polaire. Et c'est avec délice, qu'un peu plus loin, nous irons boire, qui un café, qui un chocolat chaud.

Cat.