CRÊTE DU CHIRAN

Publié le par Cat&JM

 RAQUETTES DE MAJASTRES AU SOMMET DU CHIRAN

 

 

Dimanche 23 février.

Dénivelé positif : 950m

Distance parcouru: 12 km

 

La journée avait bien commencé.

Il fait beau et dès 8 h nous sommes chez Denis autour d'un bon café. Allez, c'est parti. 2 h 30 de route et nous voici à Majastres, petit village perdu au fin fond du Haut Verdon. Raquettes sur les sacs, nous gravissons les premières pentes. Peu de neige pour le moment et les quelques plaques éparses portent bien. Nous nous élevons peu à peu. La neige se fait plus abondante. Il est temps de chausser les raquettes. Denis râle : "je déteste ces machins aux pieds !" Nous l'ignorons complètement et partons tranquillou. Très vite, il reprend la tête et nous attend à chaque bosse. Le paysage se fait immaculé. Au loin, trois chamois dansent sur la neige. Nous envions leur légèreté. La pente se redresse. Jean-Marc traîne un peu, cette feignasse !

Photos, photos, bon prétexte pour s'arrêter... Nous arrivons sur la corniche qui mène aux crêtes du Chiran. Attention de ne pas s'approcher trop près du bord ! Et nous voici au sommet des crêtes. Un petit îlot herbeux nous accueille pour le déjeuner. En face, la petite boule de l'observatoire du Chiran semble nous faire un clin d’œil et nous dire : "venez voir comme c'est beau ici". Jean-Marc ne semble pas très enthousiaste. "Un peu tard", dit-il. Nous calculons : "tant pour monter, tant pour le retour, nous serons à la voiture avant la nuit". Bien, descendons au moins jusqu'au plateau. Évidemment, une fois en bas, la petite boule nous appelle : "venez, venez ". Jean-Marc s'arrête plusieurs fois. Toujours cette fichue bronchite qui n'en finit pas.

Et nous voici en haut. Magnifique. Vue à 360° : Mourre de Chanier, montagne de Lure, Ventoux, Les Écrins et le Viso au loin. Ne traînons pas, il faut repartir. Nous nous jetons dans un vallon immaculé. Seules quelques empreintes d'animaux sur la neige. Bien, mais il faut remonter, jusqu'au col là-bas. Dur, dur. Denis se lance dans une pente qui ne semble pas vouloir de lui. Nous, nous passons un peu plus bas pour une traversée bien raide. Sur les fesses, Denis rejoint nos traces. Moi, je râle : "j'ai mal aux chevilles, je vais glisser". Jean-Marc prend la tête et taille des marches. Honte à moi ! Mais ouf ! Nous voilà sortis d'affaire. Plus qu'à redescendre tranquillement.

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Jean-Marc s'arrête : "je souffle un peu, j'ai toujours mal dans la poitrine ". On redémarre doucement. Nouvel arrêt. On avance encore un peu. Quelques mètres. Une évidence s'impose à nous : il faut appeler le « 112 », nous sommes encore à au moins deux heures de Majastres et la nuit n'est pas très loin. Malheureusement le portable ne passe pas. Courageusement Jean-Marc continue.

Enfin nous trouvons une plate-forme avec un peu d'herbe. Nous y installons Jean-Marc, l’emmitouflons, vêtements chauds et survie. L'endroit est dégagé, l'hélico pourra se poser. Nous avons le réseau. Mais seul Denis a encore de la batterie. Il appelle donc et après avoir quelque peu parlementé, les secours nous sont envoyés. Pas de soucis pour nous trouver, Jean-Marc fournit les coordonnées GPS !

Quel bonheur de voir l'hélico allumer son phare quelques minutes plus tard. Un médecin, deux gendarmes en sortent. Le médecin ausculte le malade et sans perdre de temps, l'hélico nous ramène, Denis et moi à Majastres avant de retourner récupérer les autres pour les emmener à l'hôpital de Digne. Tiens, il nous a posé dans une propriété privée. Ouf, pas de chien ! Bon, personne, il ne reste plus qu'à escalader la clôture ! Nous retrouvons la voiture. En route pour Digne pour retrouver mon Jean-Marc.

Arrivés à Digne, bonnes nouvelles : radio du thorax, ok, électrocardiogramme, ok. Seule, la prise de sang fait douter le médecin, enzymes cardiaques élevés, pas beaucoup, un peu. Prochain examen dans 6 heures. L'espoir de le ramener à la maison s'envole. Denis laisse son n° de téléphone, le seul opérationnel, et nous rentrons tristement à Rocbaron. A deux heures du matin, appel de Digne à Denis, Jean-Marc est transféré à la clinique cardiologique Axium à Aix, suite au mauvais résultat de la prise de sang faite dans la nuit. Denis a la gentillesse de ne me prévenir que le matin.

Un coup de téléphone à la clinique me donnera le diagnostic : angine de poitrine, artères coronaires bouchées à 99% à droite, 70% à gauche. Après la pose de 3 stents et une semaine de repos, je récupère enfin un petit mari tout neuf que je vais pouvoir embêter à loisir : "attention Jean-Marc, fait pas ci, fait pas ça, ne mange pas ci, ne mange pas ça...".

Et une horrible pensée me traverse l'esprit : avec son cœur bien irrigué, je ne vais plus pouvoir le suivre !!!

 

Cat.

 

Publié dans raquettes

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L
Bravo pour votre réaction adéquate!!!...Bon rétablissement à Jean-Marc!!!...<br /> Kiki des Garri Grèu
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R
Trés bel article, et quel HOMME ;-))
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O
Oh les belles guêtres !
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