L'ORATOIRE
L'ORATOIRE – ESPARRON LA BATIE
7 MARS 2015
Encore une balade en raquettes, peut-être la dernière car le printemps montre le bout de son nez et la neige se fait rare. Nous voilà donc partis, Denis, Jean-Marc et moi pour les Alpes de Hautes Provence. Nous nous garons "au Pont" d'Esparron, comme nous l'a indiqué le propriétaire de la ferme qui ne semble pas souhaiter que l'on s'arrête à côté de chez lui ! Nous passons pourtant derrière sa ferme en suivant le GR 6, traversons des brûlis, enjambons le ravin de la Favière, passons derrière le Rocher du Midi. La neige ? Un peu, entrecoupée de zones sèches.
Denis, pour une fois, ne court pas devant. Petit coup de fatigue ? Le sentier monte en lacets jusqu'à la piste des Vergères. Enfin nous chaussons les raquettes. Nous sommes environ à 1500m d'altitude. La piste de la Colle nous fait gagner encore un peu d'altitude, mais bientôt nous devons nous résoudre à déchausser pour partir à travers bois, droit dans la pente, jusqu'à la crête de l'Oratoire.
J'ai des envies d'indépendance. Aussi au lieu de suivre les hommes, je fais ma trace sur les plaques de neige éparses, je m'enfonce jusqu'aux genoux, j'ai chaud, je râle. Enfin, nous voilà tous les trois sur la crête. Il ne reste plus qu'à la suivre jusqu'au sommet. Nous rechaussons. Plus que 200 m de dénivelé ! J'ai faim. Qu'il est loin ce sommet ! 50 m sous le sommet, la neige disparaît.
Les raquettes rejoignent le sac à dos. Allez, courage, pas après pas, nous poursuivons l'ascension. Ouf, on y est (2072m). Les photos s'imposent. Un petit vent froid nous dissuade de déjeuner là. Nous redescendons pour nous installer, au sec, à l'abri du vent. Enfin, au sec, c'est vite dit. L'herbe et la terre en apparence sèches, sont gorgées d'eau, et nous relèverons, trempés jusqu'au slip.
Nous continuons la descente sur la crête, trouvons avec un peu de mal le sentier jaune qui descend dans la forêt de Garnaysse, puis suivons le ravin du même nom. Au gué, re-raquettes pour prendre sur la droite la longue, très longue piste de la Pinée qui longe le torrent. Nous approchons du village. Le chemin ? : moitié neige, moitié terre, il nous semble plus facile de déchausser encore une fois. Enfin nous arrivons au Pont où nous ne sommes pas mécontents de retrouver la voiture.
Cat.