TREK AUTOUR DES ECRINS

Publié le par JMarc et Cat

TREK DES ECRINS

17 au 23 juillet 2010

Participants : René

Florian

Jean-François

Jean-Marc et Cat

Vendredi 16 juillet

Jean-Marc et moi sommes arrivés hier soir à Ailefroide. Au matin, nous retrouvons René, Charlotte, Bruno et Guillemette du CAF Toulon, ainsi que Florian et Jean-François du CAF de Saint-Nazaire. Journée d'acclimatation pour nous et de quelques préparatifs : réglage des crampons, révision du prussic et même coupé de corde (trop longue, pas besoin d'emmener tout ça, décide René qui porte).

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Samedi 17 juillet :

Ailefroide 1500 m, Refuge du Sélé, 2500 m

Et les ponchos ? Pas de ponchos en cas d'orage ! Vite, un magasin de sport. Nous trouvons deux ponchos assez lourds, assez chers et pas du tout respirants, comme nous le découvrirons plus tard. En espérant que ça ne vous serve pas, nous dit le vendeur, content de notre visite !

11 h, c'est l'heure de partir. Tourne, vire, départ 11 h 30 (C'est évidemment nous les fautifs).

Montée au refuge du Sélé. La première partie est toujours très agréable, puis c'est la grosse montée sous un soleil de plomb. René nous montre l'arête du Petit Pelvoux où il était deux jours avant avec Charlotte, Bruno et Guillemette (sont redescendus à 1 h du matin, évidemment ça marque !).

Passage de la Barre et arrivée au refuge. Il fait plus frais, ce qui ne nous empêche pas de savourer une bonne petite bière, ce qui sera de tradition à chaque arrivée au refuge ! Hum, quelle est bonne l'omelette aux pommes de terre. Faut dire que la faim commençait à se faire sentir. Florian et Jean-François, héroïques, se contentent d'une boite de pâté et d'un fruit. Mais il manque le plat principal : ils craquent et se régalent l'un d'une omelette et l'autre d'une soupe.

Allez, c'est l'heure de la sieste. Le reste de l'après-midi se passera en lecture, mots croisés, admiration du paysage.

Dans la soirée, nous retrouvons également Christiane et son mari du CAF Toulon, qui projettent de faire les Ailefroides Orientales le lendemain, ainsi qu'un ami à eux, qui, avec son fils nous accompagnera jusqu'au Col du Sélé.

19 h, repas : Soupe, Daube de chamois (désolée pour les âmes sensibles), fromage, gâteau.

Même Florian cale !

 

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Dimanche 18 juillet :

Refuge du Sélé 2500 m, Col du Sélé, 3278 m, Refuge de la Pilatte, 2572 m

Réveil, 3 h 45. Petit déj, départ 4 h 30. Nous marchons environ 1 h avant d'atteindre le glacier. Laborieusement occupée à mettre mes crampons, je ne perçois pas immédiatement le problème de Florian : il se prépare à redescendre. Que lui arrive-t-il ? Il a tout simplement oublié les siens, de crampons. Probablement dans sa voiture, à Ailefroide. Il doit donc remonter au refuge du Sélé, redescendre à Ailefroide, prendre la voiture jusqu'à La Bérarde d'où il nous rejoindra au refuge de la Pilatte. Bon courage, Florian, à ce soir.

Encore un problème de crampons : tirant avec douceur sur la sangle, un de mes anneaux casse. Voilà, ce que c'est d'avoir du matériel neuf ! Heureusement René Mac Gyver sort d'on ne sait où un petit ficellou qui me servira d'anneau pour tout le trek !

Nous formons enfin les cordées, Jean-Marc avec Jean-François, et moi-même avec René. Commence la montée au Col du Sélé. Nous progressons tranquillement (ouf, René ne me fait pas courir !), mais sûrement. Le soleil se lève doucement et les montagnes s'éclairent peu à peu. Les couleurs sont magnifiques. Vite, photos, photos... Une mauvaise langue sous-entendra que photo = prétexte pour souffler. Pas du tout, je suis juste sensible à la beauté des lieux...

Arrivée au Col. Petite pause, puis pendant que nous admirons encore et encore le paysage, René repère le chemin de descente. Nous ôtons nos crampons, grignotons vite fait et il faut y aller. La descente dans les rochers sera prudente. Surtout ne pas faire tomber de pierres !

Nous prenons pieds sur le glacier après avoir recramponné. Aïe les chevilles, c'est raide !

Bientôt, la pente s'adoucit et nous continuons sans encombre jusqu'au pied d'une barre de rochers. Et oui, c'est bien le chemin d'accès au refuge de la Pilatte : le glacier a fondu et dans un dernier effort nous saisissons les câbles qui équipe la paroi.

Enfin un repas, le repos, le repas, le dodo.

Bon, n'exagérons pas, il nous reste du temps pour admirer le Rateau, la Meije, les Ecrins, le Coolidge, les Ailefroides, la Pointe des Boeufs Rouges, les Bans.

Vers 16 h, Florian nous rejoint après son périple. Fatigué, il va se coucher. Nous aurons même du mal à le réveiller pour le dîner.

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Lundi 19 juillet :

Refuge de la Pilatte, 2572 m, Col du Gioberney, 3233 m, Refuge du Pigeonnier 2430 m

Réveil 5 h, départ 5 h 45.

Le sentier monte tranquillement au dessus du refuge. Puis nous gravissons une belle pente de neige. Il est inutile de s'encorder, pas de glacier, juste un névé. Les crampons seront tout de même appréciés car la neige est bien dure. Arrivés au col du Gioberney, nous basculons de l'autre côté où une descente assez scabreuse nous attend. Nous suivons les points rouges. Comme hier, ne pas faire tomber de pierres. Un névé nous barre le chemin : il faut recramponner pour quelques mêtres. Nous continuons notre progression en suivant des morceaux de chemin entrecoupés de petites désescalades. Pause grignotage et ramassage de quelques herbes pour la tisane. Un nouveau névé nous fait rechausser les crampons. Nous arrivons au Col de la Vache sur le versant du refuge du Pigeonnier. Le sentier devient plus facile et nous arrivons au refuge vers 13 h.

Activités habituelles jusqu'au soir. Au cours du dîner, le gardien, personnage pittoresque, nous raconte l'histoire du « shangria », Animal ? Humanoïde ? Yéti ? des Alpes.

 

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Mardi 20 juillet :

Refuge du Pigeonnier, 2430 m, Col des Rouies, 3387 m, La Bérarde, 1711 m

 

Réveil, 3 h 45, départ 4 h 30.

Je sais qu'une grosse journée nous attend. Mais tout commence bien, le sentier au départ du refuge est agréable à remonter. Arrivés au départ du glacier, nous nous équipons, baudrier, crampons. Je suis encordée avec René (chef de cordée) et Jean-Marc, Florian avec Jean-François. Nous commençons doucement l'ascension vers le col. Photos.... Depuis le départ du refuge, 957 m de dénivelé pour y parvenir. Mais, c'est superbe. Mes crampons me font des misères, même serrés à mort, ils ne veulent pas rester sur mes chaussures ! Promis, la prochaine fois, je m'équiperais mieux ! Et puis, pourquoi n'ai-je pas d'anti-botte, comme tout le monde ?

Nous basculons de l'autre côté et commençons la descente, sans problème, sur le glacier des Rouies, avec l'intention de rejoindre le glacier du Chardon. Mais la neige a fondu, les glaciers aussi, et des barres rocheuses nous séparent du glacier du Chardon. René propose d'emprunter ce qui nous semble être un échappatoire sur la gauche, sente très raide et ébouleuse que nous gravissons encordés, crampons aux pieds, pour ne pas glisser ! Puis, de cairns en cairns, nous cheminons laborieusement, en parallèle du glacier. Tiens, un sentier qui arrive du glacier. C'est celui que nous aurions dû prendre si les glaciers avaient été en condition, pensons- nous. Tout va bien, pause casse-croûte. Nous repartons, sûrs que les difficultés sont terminées. Mais que ce passe-t-il ? Plus de cairns, plus de passage. La montagne a avalé le sentier ! René décide : une seule solution, redescendre vers le glacier. Commence alors une descente scabreuse, très raide. Les cailloux nous roulent sous les pieds. Nous progressons en traversée pour éviter que les pierres que nous faisons partir n'atteignent les premiers. Enfin nous arrivons en bas. La progression est encore longue et peu aisée. Là-bas, de la verdure ! Et oui, c'est le « bon » sentier ! Nous suivons en hauteur le torrent du Chardon. Après ces péripéties, nous apprécions doublement la beauté de la vallée. Nous arrivons à la Bérarde où le Chalet du CAF nous semble un paradis. Quel bonheur, un dortoir rien que pour nous, et avec douche chaude !..

Et, vous savez quoi ? Demain, réveil à 7 h 30 !

 

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Mercredi 21 juillet :

La Bérarde, 1711 m, Refuge du Chatelleret, 2225 m

C'est notre anniversaire de mariage, à Jean-Marc et à moi. Repas au resto prévu. Non, pas que nous, nous ne sommes pas comme ça, tous ensemble. Accueil bien sympathique à l' « Atre ».

Après le déjeuner, nous nous séparons avec regret de Florian et de Jean-François qui ne peuvent continuer le périple avec nous.

Montée de 2 h jusqu'au refuge du Chatelleret, par un chemin très agréable, tout en douceur.

Il tombe quelques gouttes. Cela explique-t-il que nous ne sommes que 5 au refuge ?

 

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Jeudi 22 juillet :

Refuge du Chatelleret, 2225 m, Col du Clot des Cavales, 3159 m, Refuge de

l'Alpe du Villard d'Arène, 2079 m

Lever, 4 h 30, départ 5 h 10

Au départ du refuge, le sentier monte doucement, puis se redresse et nous parvenons à la base du névé. Allez, il faut chausser les crampons, mais sans s'encorder. Nous montons environ 200 m. Mais il faut finir l'ascension du Col par les rochers : un éboulis vertical à remonter. Enfin, nous voilà en haut. De nouveau les crampons pour redescendre par le névé. Puis, encore une descente en rochers que nous franchissons avec précaution.

En bas, le joli lac du Pavé semble nous appeler. Allez, on y va. Nous en profiterons pour faire une halte au refuge du même nom. Il fait froid et les rafales de vent s'acharnent sur nous. Un café ou un chocolat chaud seront fort appréciés.

La suite : une désescalade dans des rochers, équipée de câbles, auxquels nous nous cramponnons, tempête oblige. Nous arrivons sur la moraine et suivons lun agréable sentier en crête.

Encore 2 h de marche avant d'arriver au refuge de l'Alpe du Villard d'Arène.

 

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Vendredi 23 juillet : Refuge de l'Alpe du Villard d'Arène, 2079 m, Col d'Arsine, 2376 m,

Le Casset, 1512 m

Orage et pluie, toute la nuit. Lever, 7 h.

Jean-Marc et moi inaugurons nos ponchos achetés avant le départ. Au moins, nous ne les aurons pas portés pour rien !

Nous montons jusqu'au Col d'Arsine, puis entamons la descente vers le Casset, toujours sous la pluie. Au passage, nous admirons les cascades et plans d'eau d'un blanc laiteux, très particulier. René nous montre le départ du couloir Davin, qui a bien changé par rapport à mon souvenir de 35 ans en arrière !

Nous arrivons vers 11 h 45 à Monetier les Bains. Nous avons le temps de déguster une pizza avant le bus de 13 h 23 qui doit nous ramener à Briançon. Tiens, pas de bus ! Ah, il fallait réserver ? Heureusement, un bus, un peu plus tard nous emmènera à destination.

15 h, c'est maintenant le train qu'il faut prendre à Briançon, direction l'Argentière.

17 h, un bus nous ramène enfin à Ailefroide. Pas simple, la correspondance entre les vallées !

Arrivés au camping, nous nous jetons sous la douche et décidons de fêter notre périple avec un bon repas à « l'Endilberge ». Hum, délicieux !

Le bilan ?

Des paysages magnifiques, des levers de soleil aux merveilleuses couleurs.

Pour Jean-Marc et moi, ce fut un retour à la montagne, très apprécié.

Des rencontres fort sympathiques : nous aurons grand plaisir à partager de nouveau de nouvelles aventures avec Florian et Jean-François.

Un accueil très agréable dans tous les refuges où nous sommes passés.

De grosses ampoules qui font souffrir. Allo maman, bobo !

Que dire de notre organisateur ?

Tout d'abord, comme toujours, un sens de l'itinéraire « au top », malgré des conditions parfois un peu difficiles. Pas de problème pour toujours nous ramener à « bon refuge ».

Ensuite, une attention permanente aux autres, rassurante pour les vieux « re-débutants » que nous étions Jean-Marc et moi.

Merci à tous.

Publié dans trek

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